Stéphanie… globe trotter à PARIS
Extrait de l’article du « Sud-Ouest »
« Aucune Région ne manque le Salon de l’agriculture…. Le thou : La céréalière et boulangère, Stéphanie Tourneur a été distinguée, hier, au Salon de l’agriculture »
… « L’ambition du grain au pain récompensée
Stéphanie Tourneur était venue une seule fois au Salon de l’agriculture. C’était dans une autre vie. Hier, elle a fait le déplacement du Thou à la porte de Versailles pour recevoir le trophée « Jeune exploitant », un prix qui récompense une initiative prise en matière de développement de circuit court (1). Une distinction qui salue également sa reconversion.
En 2010, après des études d’hôtellerie et quelques années de salariat dans une association pour promouvoir les produits régionaux, la jeune femme de 37 ans se lance et reprend l’exploitation de ses parents, céréaliers au Thou (canton d’Aigrefeuille-Aunis). Autre temps, autres mœurs, elle change de cap. Dès la reprise de l’exploitation d’une centaine d’hectares, elle se lance dans la conversion à l’agriculture biologique et remplace une grosse partie des blés traditionnels par des variétés anciennes.
Depuis 2012, accompagnée d’Emmanuel Marchand, elle produit du pain à partir de sa production. Des miches composées d’une vingtaine de blés différents, dont deux-tiers sont des variétés rustiques qui tombaient dans l’oubli. Les 200 kilos produits chaque semaine sont exclusivement écoulés en circuit court : à la ferme les vendredis, via à des Amap (association pour le maintien de l’agriculture paysanne), dans des magasins de producteurs, sur des foires et marchés bio. Les élèves du collège de Dompierre-sur-Mer le trouvent également sur leur table de cantine une fois tous les quinze jours.
Si, pour l’heure, Stéphanie Tourneur fait jouer la solidarité pour moudre ses céréales, le moulin à pierre devrait prochainement arriver sur l’exploitation.
Une démarche globale
Depuis le début de l’année, l’agricultrice de la Ferme du Mont d’or s’est également lancée dans la commercialisation de farine. Là encore, uniquement à destination du consommateur. « Je tiens à cette proximité. Je veux savoir à qui je vends mes produits. Et les clients aiment savoir comment le pain est fait. Ils viennent régulièrement visiter l’exploitation », explique l’agricultrice qui a bénéficié de différentes subventions départementales, régionales et européennes pour la construction du bâtiment et l’acquisition de matériels liés à la transformation de la ferme.
Autre projet pour 2013, développer un volet pédagogique. À plus long terme, avec son associé, elle a concocté un ambitieux programme d’actions à mener en dix ans qui « tend vers toujours plus de respect des hommes et de la nature ». D’ici 2020, le duo aimerait ainsi produire dix tonnes de pain vendu en circuit court, cultiver dix cultures différentes, créer ou conforter dix réserves de biodiversité ou encore protéger dix espèces animales. « Engagés dans une démarche globale, nous souhaitons tendre vers plus d’autonomie et de sobriété », souhaite la lauréate.
A. B.
(1) Benoît Piron, arboriculteur bio de Saint-Pardoux (79) a également reçu ce prix. «